« Les films de la Villeneuve » est une association créée en 2010, elle est installée dans le quartier des Villeneuves à Grenoble. Les Villeneuves est un grand ensemble construit au sud de la ville entre 1972 et 1985, où vivent aujourd’hui environ 13 000 habitants, il fait partie des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’association a pour objet la création artistique, principalement de films, impliquant des habitants volontaires du quartier et de ses alentours ( le secteur 6 grenoblois et les communes limitrophes : Échirolles, Eybens, Saint-Martin d’Hères). L’association des films de la Villeneuve défend la création de récits et d’images spécifiques, créées in situ, en opposition à l’abondance des représentations banalisées et caricaturales des quartiers populaires.

À travers ses projets, l’association est devenue le relais de nouvelles formes de représentations, des Villeneuves en particulier et de la banlieue en général. Autour de la production cinématographique proprement dite, l’association des films de la Villeneuve organise des ateliers qui forment les habitants à l’écriture créative et au jeu devant la caméra, des projections dans le quartier de la Villeneuve (et au dehors) des films de l’association, et le suivi de propositions portées par les habitants eux-mêmes.

Ces différentes formes d’interventions, permises par une résidence permanente de ses membres dans le quartier (l’association est en convention avec le bailleur social Actis. Elle bénéficie de locaux, avenue de Constantine, à la frontière entre Grenoble, Échirolles, Saint-Martin d’hères et Eybens, qui lui permettent une présence quasi quotidienne dans le lieu), ont permis aux films de la Villeneuve de constituer au cours des années un réseau local solide et diversifié.

Les actions des films de la Villeneuve ont conduit à la production de plusieurs films courts de fiction, qui ont tous été sélectionnés en festivals en France et à l’étranger (et ont été pour trois d’entre eux diffusés dans le programme «Histoires Courtes» sur France 2). Ainsi, l’association tente d’associer la nécessité d’ancrer la création dans un lieu, en assumant une dimension sociale très forte, tout en tendant vers des objets de qualité (sur le plan artistique) qui trouvent leur place dans la production culturelle nationale (voire internationale).